A.d.C

 

 

Agnès de Cayeux

travaux/works
publications
textes
parcours

CREATIONS

Une jeune femme vue du ciel - Centre Pompidou, Festival Hors Pistes
Performance & film expérimental
2014

Alissa - Jeu de Paume
création IA
2010

Justagurl23 - SCAM
Collage vidéo / Youtubeuse
2007

Level 7, INTIME - Centre Pompidou
Expériences mobiles
2006

In my room - Arte France
Centre d'art Ferme du Buisson, Centre Pompidou, Théâtre Paris-Villette

performances réseau
2005

I'm just married - Not2be.net
création online
2003

12 notes - Imagina, Interférences 1999
espace virtuel

à quoi tu joues ? - Installation
janvier-février 2016
La Galeru, Fontenay-sous-Bois

Greenland Connect- Installation
2015 mai
in Global Snapshot (exposition)
La Panacée, Montpellier

Vu du ciel - Commissariat Exposition
2015 octobre-décembre
accès)s( octobre-décembre 2015
Centre d'art du Bel Ordinaire, Pau

 

DIALECTOR
programme i.e.
de Chris Marker
Quelques éclairages ici.
et le site de réactivation là


 

   

Une Jeune femme vue du ciel

 

Centre Pompidou/Festival Hors Pistes
Solo Show & film
2014-2016

 
         
   


>>> LIEN INFOS SOLOSHOW CENTRE POMPIDOU/FESTIVAL HORS PISTES 2015


>>> VISIONNAGE DE LA CAPTATION DU SOLO SHOW PIPER MALIBU
(58 minutes)


>>> VISIONNAGE DU FILM JANICE CENTRE POMPIDOU/FESTIVAL HORS PISTES 2016
(30 minutes)

REPÉRAGES & TOURNAGES VUS DU CIEL 2014
>>> VISIONNAGE DES ESSAIS FILMÉS AU DRONE

   
   
   

Conception Agnès de Cayeux

Avec la participation de Maëlla-Mickaëlle, Arnaud Carbonnier, Etienne Dusard.
Avec la participation du DICRéAM & de la MC93 - Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis.

Remerciements au Lycée Turgot à Paris

Création de la performance présentée au Centre Pompidou, Hors Pistes Janvier 2015

Projection du film au Centre Pompidou, Hors Pistes Janvier 2016

 
           

 

 
     
           

On se demande toujours s'il n'existerait pas de la vie ou de l'intelligence sur d'autres planètes, quelque part dans les étoiles... mais on ne se pose jamais de questions sur l'infiniment petit... peut-être que ça peut venir de ce côté-là, d'un univers encore plus petit que les atomes, les électrons, les quarks... Félix Guattari, 1980

C’est une femme, une jeune patineuse vue du ciel. Elle se prénomme Janice, figure inspirée du scénario Un amour d’U.I.Q. écrit par Félix Guattari entre 1980 et 1987 - ce projet de film de science-fiction jamais réalisé. Janice trimballe avec elle cette histoire d’amour déjà écrite avec U.I.Q. (Univers Infra Quark), sorte d’entité ou identité bio-informatique infra-mince, se réincarnant sous les traits d’un jeune homme, d’un passant, d’un étranger. Janice, est-il écrit dans le liminaire de Guattari, et «pour s’être laissée embarquer dans le jeu incestueux du passage à la transcendance, sera elle-même éternellement condamnée à dériver hors de la communication et des affects humains». Voici ce qui nous intéresse, cette dérive vue du ciel, cette condamnation passée et pré-écrite par Guattari. La jeune femme, et pour notre scénario, déambule d’un endroit à un autre, sorte de cartographie d’une fiction à laquelle elle a échappé. La jeune patineuse est filmée par l'avion à la caméra, de près ou de loin. Janice avance, sur de simples patins à roulettes, c’est-à-dire qu’elle dessine les contours de cet amour en quelques figures et prouesses urbaines, elle cherche U.I.Q., patineuse embarquée dans une spirale élancée ou bien traçant une ligne droite sans fin. La jeune femme ou jeune patineuse, filmée par un drone, se déplace plus vite que les uns, détourne les tracés plus habilement que les autres. Janice échappe à cette géolocalisation généralisée et parcourt les lieux réels et fictionnels du scénario de Félix Guattari. De l’Imec, en région normande où les éléments du film sont sauvegardés dans cette sorte de Data Center vu du ciel, jusqu’aux lieux du scénario initial, le parking, l’usine, le laboratoire et ces routes nationales, Janice est suivie, captée, tracée par cet objet volant et connecté, ce drone, l’avion à la caméra. Et d’ailleurs la première séquence du film non réalisé de Guattari se déroule dans un petit avion, là où le pilote surveille la fiction à venir. Ce point de vue, cette posture vue du drone est la représentation subjective des personnages de l'histoire, Axel, jeune biologiste, U.I.Q. ou ce qu’il en reste aujourd’hui. Lui, l’avion à la caméra, n’est jamais sorti réellement de ce désir de fiction, il en réactive les moindres motifs. Notre scénario est construit d’interférences entre certains dialogues choisis du film non réalisé et certains passages des écrits de Félix Guattari sur ce projet de film. Ces dialogues du film sont captés là où Janice patine, du point de vue de l'avion à la caméra. La jeune femme cherche à saisir ces éléments de fiction d’une fréquence à une autre pour retrouver U.I.Q., pour reconstituer le récit passé. Ainsi, l’histoire se réécrit peu à peu, certes sous une forme non-linéaire, une sorte de zapping des ondes. Ce que l’intrigue ne sait pas, c’est que Janice est également condamnée à la technologie du drone. Il existera une dramaturgie «technè». Le drone, l’avion à la caméra, cette présence subjective, ne dispose que de quelques minutes d’autonomie, 15 minutes maximum par captation, et puis, l’avion tombe du ciel sans se faire mal, lorsque la patineuse, elle, dérive sur cette route fictionnelle, attachée à ses prothèses de caoutchouc et de métal.



 

 

 
   

L'EFFONDREMENT A DEJA EU LIEU*