Repérages-Groenland

juillet 12, 2011

Ladies (Macbeth et Lovelace)

Enregistré dans : Groenland mon amour — agnes @ 7:08 pm

Macbeth, akimaneq Glamisimiu, Duncanip sakkutuuisa naalagaat

Duncanip Skotlandimi kunngiunerata nalaani akimaneqarsimaqov pingaartorujussuarmik Macbethimik atilimmik. Taanna Macbeth kunngip qanittumik ilagisaraaa, akimarnillu akornanni ataqqineqarsimaqaaq sorsunnermi sapiitsuliorsimanini pillugu.
Kunngip sakkutuuisa naalagaat marluk, Macbeth aamma Banquo, sorsuffimmiit ajugaasimaaqalutik angerlartillutik suunersunit pingasunit unitsitaasimapput.

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Quelques pistes pour la proposition du texte pour Clyde sur les femmes et les nouvelles technologies :

Si vous ne pouvez me donner la poésie, pouvez-vous me donner la science poétique ? Lady Lovelace (1815-1852)
C’est en ces termes qu’Ada Lovelace écrivait à sa mère son désir de comprendre le monde. Ada, fille légitime du poète Lord Byron et séparée de lui dès son plus jeune âge par le fait d’une rancœur maternelle, est la première programmeuse de l’histoire de la pensée informatique. Plus d’un siècle après sa mort, la communauté des programmeurs modernes rend hommage à ses travaux en attribuant son prénom à un puissant langage de programmation, le langage Ada. Plus récemment, son portrait est choisi comme hologramme d’authentification des produits Microsoft. Ada Lovelace repose à Newstead Abbey dans le comté de Nottingham auprès de son père.

Ada Lovelace n’a jamais désiré concevoir une machine intelligente ou bien encore un puissant calculateur1. Elle s’est éprise des travaux d’un homme, Charles Babbage, inventeur de la machine analytique2. Ada Lovelace a apporté aux recherches de son maître à penser les fondements de l’informatique3 : la logique algorithmique4.

Ce qu’il nous reste aujourd’hui de cette frénésie de comprendre la machine de Babbage sont sept notes d’Ada Lovelace, de A à G, apportant à sa description ce qu’il lui manquait peut-être, l’écriture d’un algorithme5, considéré comme le premier programme informatique6.

Ce qu’il nous reste aujourd’hui de la relation entre cet homme et cette femme est une correspondance abondante, non publiée. Nous pourrions nous imaginer d’elle, la correspondance, qu’elle fut le sujet d’un sentiment amoureux non avoué, nous pourrions y lire le manque filial ou le transfert d’un désir censuré. Ada Lovelace dit de cette épistolaire obsession qu’il s’agit pour elle de comprendre de quelle sorte cette invention pourrait transformer notre perception du monde et influencer la pensée philosophique.

C’est une histoire vraie, portée par une femme et son désir de poésie, celle de la pensée informatique7. C’est une histoire qui s’est très mal terminée. Charles Babbage ne trouvant plus de financements pour ses travaux, Ada Lovelace, et son esprit habitué aux calculs, se mit à jouer aux courses pour gagner l’argent nécessaire au développement de ces recherches. Elle s’endetta, puis mourut d’un cancer à 36 ans, saignée à vif.

Appliquée à la poésie toute entière, dont le théâtre pourrait être un genre, le désir d’Ada Lovelace de percevoir autrement ce monde et au travers d’une simple machine théorique, devrait satisfaire nos propres questionnements relatifs au genre et à la dépendance intellectuelle culturellement admise d’une femme à l’égard d’un homme. Charles Babbage n’a certainement jamais distingué d’Ada qu’elle fut une femme ou un homme et inversement. Ils ont ensemble écrit cette invention au service de la pensée et de la science poétique.
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